5 février 2015

Le Tir à Longue Distance pour le survivaliste (2/2)

(Article rédigé par Stef Desbois, rédacteur de Survivre au Chaos)

Note de Pierre : Notre ami survivaliste et guide de haute montagne Stéphane nous livre ici la seconde partie de son article sur le TLD, que les amateurs sauront apprécier.

C'est une chance et une fierté pour un blogger de posséder d'aussi bons intervenants, tous de vrais professionnels dans leurs domaines respectifs. Je profite de cette intervention pour vous remercier, amis rédacteurs, qui offrez votre temps aux lecteurs de ce blog afin qu'ils puissent bénéficier de votre expérience et de vos compétences.



DEUXIÈME PARTIE

le zérotage de la lunette


Tout commence par ça. Vous avez votre fusil, vous avez choisi la munition qui vous convient, vous avez éventuellement monté vous-même votre lunette. Maintenant il va falloir régler l'ensemble...

Si votre armurier a fait le réglage et le zérotage de votre lunette, tant mieux. Il faudra néanmoins aller au stand de tir et voir si vous ne devez pas corriger légèrement le réglage qui correspond à la position de tir de l'armurier et non pas à la votre. Je déconseille le chevalet pour cette opération, rapprochez-vous le plus possible de la situation de tir réelle. Un bipied et éventuellement un sac de sable sous l'arrière de la crosse est idéal. La position assise est plus confortable, mais régler et zéroter une lunette en position couchée se rapproche encore plus du tir en conditions réelles (TLD).

Avant de faire les premiers tir, si vous avez effectué le montage vous-même, assurez-vous que votre lunette est à niveau. Ensuite enlevez la culasse du fusil et regardez la cible au travers du canon. En maintenant cette position, regardez dans la lunette et faite correspondre le centre de votre réticule avec le centre de la cible en tournant les tourelles de votre lunette.

Ce préréglage vous permettra d'être dans la cible dés les premiers tirs et d'affiner ensuite en économisant des munitions. Une fois que l'on touche le centre de la cible à 100m, il faut garder ce réglage en zérotant sa lunette.

Le zérotage d'une lunette consiste à faire correspondre le chiffre zéro avec la marque en face de vous sous la tourelle. Pour cela, il faut dévisser une ou deux petites vis qui se trouvent sur les tourelles afin de débrailler celles ci, et pouvoir aligner le zéro sur le trait qui se trouve en face de vous.


Lunette Zérotée à 100m comme le montre le réglage de la parallaxe à gauche.


Votre lunette est réglée et Zérotée à une distance que vous avez choisie avec un seul type de munition. Si vous changez un des deux paramètres, il faudra recommencer !

Pourquoi zéroter une lunette ? Parce que lorsqu'on fait du tir à longue distance, on est sans arrêt en train de toucher ses tourelles afin d'ajuster le réglage en fonction de la distance de l'objectif. Si un réglage n'a pas besoin d'être ajusté jusqu'à 300m (une petite contre-visée suffit), il n'en est pas de même au-delà. Et cela va de manière quasi exponentielle au fur et à mesure que la distance du but augmente. Même les calibres les plus puissant demandent de sérieux réglages au delà de 400m.

Le zérotage nous permet donc de partir avec un ensemble fusil/lunette/calibre réglé à une distance connue. A partir de cela, on peut ajouter un certain nombre de clics supplémentaires en hausse pour augmenter la distance du but. Le zérotage nous permet de revenir rapidement à zéro, notre distance de référence connue.

Le nombre de clics à donner en hausse varie avec le poids de votre ogive et sa vitesse de sortie. Bien sûr, il y a aussi les paramètres de pression et de température de l'air qui vont entrer en jeu comme nous le verrons plus loin.

Vous commencez à entrer dans l'art subtil du TLD. Un réglage de hausse ne se fait pas au hasard, il est basé sur un calcul.




Je viens de parler du réglage de la hausse, il en va de même pour la dérive. Elle doit être à zéro de manière à ajuster son tir lorsqu'il y a du vent (il y en a toujours!) et aussi pour la dérive gyroscopique de votre ogive : Au delà de 500m, une balle qui tourne sur elle même en avançant très vite a tendance à dériver vers la droite (pas de rayure du canon à droite). Il faut faire une petite compensation sur la gauche avec la tourelles de dérive au fur et à mesure que la distance augmente. Ça devient très fin là ! Rassurez vous, je parle des astuces, des tables et des programmes balistiques plus loin.

A quelle distance doit on zéroter une lunette ? Chacun a sa réponse. La mienne l'est à 100m, d'autres plus loin, d'autres moins loin.

A 100m on peut être très précis, l'influence du vent, de la température et de la pression sont négligeables. Au-dessus de 100m, ces facteurs peuvent influencer votre réglage de base.
Avec un zérotage en dessous de 100m, on peut avoir des problèmes de rattrapage de la parallaxe et de flou dans certaines lunettes.

Il faut toutefois noter qu'il peut être très intéressant de savoir régler sa lunette à 25m dans un scénario de survie. En effet, si on veux rester discret, une cave, un parking ou un stand souterrain peuvent devenir un lieu de réglage, d'entrainement et de formation pour vos proches... Un Zérotage à 25m en stand nécessite bien sur une confirmation sur le terrain.

Un rail penté de 20 MOA (au secours des MOA !) permet de "booster" certaines lunettes qui atteignent leurs limites en TLD, surtout si on a tendance à tirer loin des ogives lourdes qui "tomberont" plus vite que les autres.

Fixée sur un rail penté, votre lunette piquera légèrement du nez, ce qui aura pour effet de faire relever légèrement le canon de votre fusil lors de la visée, et donc de gagner en distance potentielle de tir.

Tout le monde sais que, lorsqu'on veut jeter une pierre le plus loin possible, on tire vers le haut et non pas en face de nous : Il en va de même pour les balles qui suivent aussi une parabole.

20 MOA représentent environ 5,8 Milli radians, 58 clics de hausse sur votre lunette en Mill !
C'est 58 clics de hausse supplémentaires que vous gagnerez lorsque vous serez parvenus à fond de vissage de votre tourelle de hausse.


Pas facile de trouver des rails pentés en MILL dans le commerce...

La position et la pratique du tir


Je ne parlerai ici que de la position de base du TLD, la position couchée. C'est une base sur laquelle tout repose. Impossible de toucher loin si votre position est mauvaise. Les autres positions (assis, à genoux...) peuvent être travaillées en gardant à l'esprit les principes de base qui vont suivre :

- En position couchée, la ligne centrale du fusil doit être au plus prêt de l'axe de la colonne vertébrale.
- Les épaules forment un angle de 90° par rapport à la ligne du fusil (Sauf quand on tire du "gros", où il faudra se désaxer un peu pour ne pas tout prendre dans la colonne vertébrale).
- Les hanches sont en contact avec le sol.
- Les jambes sont écartées, les pieds à 9h15 et les talons touchent le sol.
- Exercer une légère pression du bout des pieds pour avancer au contact du fusil, cela stabilise l'ensemble sur un bipied. Ne pas tirer le fusil vers soi.
- Relaxer l'épaule droite pour mieux absorber le recul.
- Les coudes pas trop loin du fusil pour pouvoir laisser tomber du poids dessus.
- Garder si possible le poignet dans l'axe de l'avant bras, bouger le coude pour y arriver.
- Tenir la crosse fermement, sans crispation, avec la main qui tire et diriger les forces au centre de la main.
- La seule chose qui doit bouger, c'est le doigt qui Prrrrrrresse la détente dans l'axe du canon. Le doigt doit resté pressé à fond après le tir et l'œil continue de regarder l'objectif pour voir l'impact de la balle.
- L'autre main est ramenée contre la poitrine, sous la crosse. Elle tient la crosse avec quelques doigts et stabilise la visée. Un petit sac de sable ou rempli de graines (riz, lentille...) tenu dans cette main et qui vient se loger sous la crosse est très utile.
- Bouger le coude de la main qui tire (en avant, à l'intérieur, en arrière, à l'extérieur) permet de changer l'angle de tir.
- Pour suivre une cible mobile, mieux vaut un bipied articulé. On déplace d'abord les coudes, ensuite les hanches et enfin les jambes. On reprend rapidement la position de base avant le tir.
- La respiration avant, pendant et après le lâcher appartient à chacun. Personnellement, j'inspire longuement avant le tir et je ne bloque pas. Je laisse filer un léger filet d'air jusqu'à mettre la croix au centre de la cible. Là je bloque et je tire, ensuite j'expire à fond. Chacun trouvera sa méthode.
- Reposer son œil après plusieurs secondes de visée permet de pouvoir rester précis quand on tire de nombreux coups à la suite.

Une seule erreur dans cette position de base et cela ce ressent immédiatement sur la cible:




Les facteurs influençant le vol de la balle.:


1/ La distance


Evidemment c'est le thème de cet article, il faut commencer par le principal !
De nombreux tireurs ont constaté que les groupements ont tendance à descendre sur la cible au fur et à mesure que celle-ci s'éloigne, et quand on a gardé le même réglage de lunette.

Pour la plupart des calibres il s'agit de quelques centimètres de différence entre 100m et 200m, cela devient plus important au-delà. Et même si le but est de toucher et non pas de faire de la précision à grande distance, nous devons commencer à cliquer sur la tourelle de hausse à partir de 300m (environ 1,5 Mill + 15 clics par rapport à un zérotage à 100m pour un calibre 308 avec une ogive de 168gr qui a une vitesse initiale de 770m/s).


2/La pression atmosphérique


C'est le poids d'une colonne d'air de 1cm² allant de la surface de la terre jusqu'à la Tropopause. Elle se mesure en Hectopascal (hpa). On peut la traduire grossièrement en Kg/cm2. Cette pression évolue constamment au niveau du sol en plaine à cause des situations dépressionnaires ou anticycloniques.

Si un insecte monte à l'intérieur de cette colonne d'air, il aura moins de poids sur ses petites pattes au fur et à mesure de son ascension. Le pourcentage de l'air restera le même, mais sa densité va diminuer avec l'altitude. Il y a toujours autant d'oxygène dans l'air au sommet de l'Everest (20%) c'est seulement la pression qui diminue avec l'altitude !

L'air étant moins dense en altitude, les balles volent plus vite, donc en théorie volent plus loin. Nous verrons que ce n'est pas toujours le cas à cause de la température qui diminue...
Une variation de la pression, même en plaine, influe sur le vol de la balle et modifie la parabole de celle ci.

En théorie, plus la pression est basse, plus la balle vole vite et vice versa.
Ex : Avec un Zérotage à 100m, à même température (10°c) et même distance de but (600m), avec un calibre 308 et une ogive de 168gr, vitesse de sortie 770m/s.
1/ Altitude 1450m, pression 850hpa = +52 clics en hausse.
2/ Altitude 350m, pression 1000hpa = + 56 clics en hausse
Quatre clics en hausse de différence représentent à cette distance 24cm. De quoi taper trop bas...


3/La température de l'air


Pas besoin d'explication, tous le monde connait ! Cependant nous prendrons en compte ici la température sous abri et non celle ressentie ;)

Le froid a tendance à densifier l'air, c'est à dire à concentrer ses molécules. Il en résulte que l'air devient plus "épais" quand il fait froid, et donc il constitue un frein au vol de nos balles au fur et à mesure que la température diminue.

L'inverse quand il fait chaud, l'air se dilate et la concentration de molécules diminue. Il y a toujours le même % d'oxygène pendant ce phénomène, rassurez vous!
Ex : Avec un Zérotage à 100m, à même pression (1000hpa) et même distance de but (600m), avec un calibre 308 et une ogive de 168gr, vitesse de sortie 770m/s.
1/ Altitude 350m, température 10°c = 56 clics en hausse.
2/ Altitude 350m, température -5°c = 61 clics en hausse.
Quinze degrés de différence font 5 clics de différence sur cet exemple, 35cm sous le but...




La température est liée à l'altitude. Pour ceux qui vivent en plaine ce n'est pas tellement un problème, mais dès qu'il faudra aller en montagne, ne perdez pas de vue que l'on perd entre 0,6°c et 1°c par 100m d'altitude gagné. Cette fourchette varie en fonction de l'humidité de l'air. Cette diminution de la température est aussi liée avec la latitude. En effet, en France, on perd entre 0,6°c et 1°c par 100Km parcourus vers le nord géographique.

Si la température diminue avec l'altitude, vous comprendrez qu'il y a quelque fois un effet de compensation entre une balle qui théoriquement vole plus vite car la densité de l'air diminue et cette même balle qui va voler moins vite car il fait plus froid...
En plaine, les effets de la température dominent.


4/ La pluie et le soleil


Ils n'ont que très peu d'influence sur le tir.
On pourrait croire que la pluie est un frein au vol de la balle mais en fait, c'est négligeable.
Le soleil va surtout gêner le tireur qui verra moins bien dans sa lunette à cause des reflets.

Il existe des tables de tir sur lesquelles sont inscris un certain nombre de clics à ajouter ou à enlever sur la hausse si la luminosité est bonne ou mauvaise. Cela devient très fin et dépend surtout du ressenti du tireur qui aura tendance à tirer plus ou moins haut, selon les conditions de luminosité du jour. Cela peut se jouer à plus ou moins deux clics à 600m, plus au delà.
C'est important de le savoir, mais là encore je crois que l'expérience de chacun prime avant tout.


5/ La pente


Pour le tir en plaine, on ne se soucis pas de ce problème... Mais dès lors que vous êtes sur une colline ou sur le toit d'un immeuble, la notion de pente prend de l'importance.
En effet, selon l'inclinaison du tir, vers le haut ou vers le bas, il faudra enlever 1 ou plusieurs clics en hausse pour toucher au but. Tirer vers le haut ou vers le bas revient à tirer plus loin.
A ma connaissance seuls les programmes balistiques sont capables de prendre ce facteur un compte.


6/ Le silencieux


Un petit mot ici pour cet outil indispensable au tireur embusqué.
Généralement le réducteur de son allonge le canon car il vient se placer devant celui ci.
En théorie, il en résulte que la poudre brûle plus longtemps à l'intérieur du tube et donc la balle à tendance à voler plus vite en sortie, puisqu'elle est poussée par plus de pression.

On serait tenté de conclure que l'impact sera plus haut car la balle vole plus vite.
Oui, mais dans la réalité, avec un silencieux il peut y avoir comme un effet "canne à pêche" sur l'avant du canon et donc les impacts peuvent être plus bas de 1 ou 2 clics.

Certain silencieux ne font pas baisser les impacts, mais les font dériver un peu sur le coté.
A chacun de déterminer la correction à adopter avec son silencieux.

Petit détail, si la correction est de 2 clics à 100m elle sera de 2 clics à 800m... Et oui, c'est un angle !
(Tous le monde aura compris que la taille d'un canon est très importante pour permettre à une cartouche de brûler intégralement sa poudre. Les canons courts demanderont plus de clics en hausse).




7/ le vent


Voila le facteur le plus important pour le tireur isolé. Le vent joue un rôle primordial sur la trajectoire latérale des balles.
A partir du moment où la balle quitte le canon, elle sera poussée latéralement par le vent dominant du jour.

La direction du vent est à déterminer avant le tir, ainsi que son intensité.
Pour la direction, on peut utiliser un cadrant horaire théorique ou la graduation d'un cercle en degrés: 12h=0°, 1h=30°, 2h=60°, 3h=90°etc...
Pour la force du vent, on peut utiliser les Km/h qui sont plus faciles quand on a pas l'habitude, ou les m/s.

Déterminer la direction du vent du jour entre vous et le but est relativement facile a faire avec un peu d'expérience. En revanche, déterminer sa force est plus compliqué quand on a pas l'habitude.

On utilise la tourelle de dérive comme ceci : Quand on tourne à droite on dit + clics, quand on tourne à gauche on dit - clics. Quand on tourne la tourelle dans le sens de la flèche marquée D (droite), le réticule de votre lunette bouge vers la droite, et vice versa. Ceci est à vérifier avec les lunettes américaines...
Le vent vient de la droite on clique vers la droite pour aller contre le vent !

Je vous conseillerais de vous procurer l'instrument de mesure que tous les tireurs de longue distance ont dans la poche, un Krestrel. Pas la peine d'acheter le plus cher. Dans sa version la plus simple, il vous donnera la pression atmosphérique, l'altitude, la température de l'air, et la force du vent. Cette petite station météo est un outil indispensable pour le long range.




Pour vous donner un ordre d'idée de ce que peut faire le vent sur un projectile supersonique voici un exemple :
Tir en plaine, distance du but 600m, altitude 350m, 10°c, pression 971hpa, avec le même calibre 308.
Vent 0km/h = -1clic de dérive  (dérive gyroscopique).
Vent de 3h 5Km/h = + 7 -1 =  +6 clics (36cm à gauche de la cible si on ne corrige pas !)
Vent de 3h 10Km/h = +13 -1 = +12 clics (72cm à gauche de la cible si on ne corrige pas !)
Si vous tirez sur une cible plus haute que large, c'est très facile de la louper...

Les vents qui ont le plus grand effet sur le vol des balles sont les vents de 3h et de 9h. L'effet va en diminuant au fur et à mesure que l'on se rapproche de 12h et 18h.
Vous aurez compris qu'un petit vent a de grandes conséquences sur le tir. C'est certainement le point le plus important car le plus délicat à gérer comme il varie souvent en intensité et en direction.

Il y a même des directions de vent qui influent sur la hausse :
Le vent de 12h (plein face) fait chuter les balles, il faut corriger + en hausse.
Le vent de 18h (plein cul) allonge le tir, il faut corriger - en hausse.


Le coefficient balistique de la balle


Le coefficient balistique est un indice qui sert à mesurer la perte de vitesse d'un projectile par rapport à un projectile de référence.

Tous le monde a quelques notions d'aérodynamique. Plus un avion est gros et "carré", et plus il oppose de résistance au vent. Cette force de résistance s'appelle la traînée. Il en va de même pour tout ce qui vole. Plus c'est aérodynamique, moins il y a de traînée, plus ça vole vite, plus ça vole loin pour les balles !

Chaque fabriquant donne le coefficient balistique des balles qu'ils utilisent pour leurs cartouches. C'est ce coef. qu'il faudra entrer pour paramétrer votre programme balistique.
Si vous recharger vos cartouches, ça vaut le coup de se pencher sur les coef. des différentes marques afin de choisir celle qui vole le mieux pour le même poids. En général plus le coef. est élevé, mieux vole la balle, donc moins de clics en hausse sur la lunette.




Le programme balistique, les tables de tir


Nous rentrons ici dans le cœur du sujet. Je suis arrivé au poste de tir il y a longtemps, je me suis bien caché, j'ai eu le temps de regarder aux alentours, de prendre la distance de mon but et je connais les conditions atmosphériques.
Avant de tirer je dois intégrer tous ces paramètres quelque part avant d'agir sur mes tourelles, pour effectuer mes corrections, et toucher du premier coup.

Pour faire au plus simple, je vous conseillerais de commencer par les programmes balistiques.
Celui qui m'a été récemment conseillé par un membre du forum et qui fonctionne très bien s'appel qBal. Il est téléchargeable sur internet pour PC et Mac. Vous pouvez l'essayer quelques jour avant de l'acheter... 5€.

Avec un programme comme qBal, une fois que tous les paramètres sont entrés, vous allez pouvoir imprimer des feuilles pour les utiliser sur le terrain.
QBal constitue une excellente base pour "jouer" à la maison et pour avoir de sérieuses références papier sur le terrain. Attention, qBal donne des valeurs de chute des clics en négatif à reporter en +clics sur votre hausse.

Il y a un programme que j'utilise tout le temps sur le terrain, car il est téléchargeable sur Smart phone. Ce programme s'appel Strelok. C'est une référence. Il est très pratique, car vous avez compris que l'on peut être amené à changer sans arrêt de poste de tir, et donc de conditions de tir, dans une situation de survie.

Avec Strelok, il suffit de reparamètrer le programme avant chaque tir, cela prend 2 minutes avec le Krestrel dans l'autre main !

Si vous êtes des survivaliste prévoyant vous aurez toujours de quoi recharger votre smart phone sur vous (panneau solaire) ou à la maison (batteries + panneaux solaires...).
Ces petits Smart phones sont de véritable mini ordinateurs dans lequel on peut stocker plein de choses à partir du moment où vous choisissez le modèle sans la pomme, et que vous insérez une carte micro SD, de 32Giga par exemple. J'espère que quelqu'un fera un jour un article sur ce sujet. Ceux qui veulent être discret peuvent enlever la puce et désactiver le GPS...

Ces deux programmes ont une conversion immédiates en MOA pour ceux qui ont déjà acheté leur lunette avant cet article ;)




Ces programmes balistiques constitue une base solide pour le TLD et sont faciles d'utilisation.

Philippe Perotti, dans son ouvrage "de 1 à 1000" donne une table de tir extrêmement intéressante à utiliser qu'il appelle une abaque. Je ne puis pas en parler ici par respect pour cet immense bonhomme, aussi je vous invite à acheter son bouquin et à le lire 1000 fois ! C'est une bible pour le TLD. Cela vous permettra de compléter vos connaissance au-delà de cet article qui ne fait que toucher le sujet (au but !). Le livre de PP vous permettra également de fabriquer vous-mêmes vos abaques de tir  à partir des programmes balistiques et de votre expérience sur le terrain.

L'expérience devient plus importante que tous les programmes à un certain niveau.
Certaines personnes arrivent à toucher systématiquement à 600m sans aucune table et sans électronique... S'il y a un objectif à atteindre en TLD de survivalisme, c'est celui là ! Cela passe par des heures d'observation et d'entrainement avec et sans fusil.


L'entrainement


Faites un travail "à sec" sans cartouches pour travailler votre position et votre lâché. Cela peut se faire à la maison, quand les gosses sont sortis.
Apprenez à calculer les distances avec votre réticule depuis chez vous.
Arme chargée, la position de tir et le lâcher se travaillent sur un stand à une distance de 100m.
Apprenez à recharger sans perdre le but des yeux et à doubler immédiatement.
Enlevez le bipied et tirez souvent en appui sur un petit sac à dos bien rempli pour simuler vos tirs en conditions réelles.
Faites des concours à 100m avec des cibles de la taille d'une pièce de 10ct.
Apprenez à tirer à 100m sur de petites cibles avec un grossissement minimum (X4).
On apprend à se connaître et à connaître son matériel à 100m avec quelques centaines de cartouches. Donc si vous n'êtes pas encore licencié dans un club de tir, c'est le moment...

Si vous être un vrai survivaliste, vous avez forcément une carabine en 22LR.
Montez une bonne lunette dessus, et faite du tir entre 100m et 200m avec.
Le projectile d'une 22 étant très sensible au vent et à la distance, il faudra bien jouer avec vos tourelles pour toucher votre but. Essayer 300m pour voir ! En plus, tout le monde connait l'efficacité d'un silencieux sur une 22 n'est ce pas ?

J'ai monté un rail penté sur ma CZ 455, ce qui me permet de toucher à 300m avec une lunette moyen de gamme.
Du tir longue distance pour moins de 1000€ et avec une munition plus que bon marché ! Cela permet de commencer cette discipline sans se ruiner en attendant d'économiser pour pouvoir s'acheter autre chose plus tard.

De nombreux tireurs long range continuent à s'entraîner à moindre frais avec cette méthode. C'est extrêmement formateurs pour tous les points développés dans cet article.
Procédez de ma même manière qu'avec un gros calibre et partez d'un zérotage à 50m.
Entrainez vous à deux, un tireur et un spoteur, sur un gong métallique, cela permet d'ajuster les tirs et d'entendre les impacts.
https://www.youtube.com/watch?v=kie2u0bqKj4

Ayez constamment sur vous votre Krestrel lorsque vous sortez vous promener sur le terrain.
Trouvez un poste de tir potentiellement intéressant et amusez vous à calculer la distance d'un but imaginaire avec une carte IGN au 1/25000ème (1cm=250m). Ensuite, prenez les paramètres atmosphériques et calculez le nombre de clics à mettre sur votre lunette, qui sera restée chez vous avec votre fusil bien sûr.

Pour les chasseurs, le tir du grand gibier en France est autorisé jusqu'à 300m.
La FFTIR est en train de construire un stand de 600m qui sera ouvert à tous les licenciés.
Il y a des privés comme à Langeac qui accueillent les tireurs jusqu'à 1200m.
Il va falloir vous organiser quelques weekends !

Les programmes balistique permettent de faire un excellent support théorique à la maison.
Posez vous des problèmes à résoudre : Telle distance, telles conditions de vent, telles conditions atmosphériques... Trouvez et cliquez sur votre lunette.
Commencez toujours par la hausse, il faut ajouter des clics et parfois en enlever.
Ensuite la dérive pour le vent. Soyez méthodique.

- Faites vous des tables de tir papier avec qBal, en partant d'une atmosphère et d'une température standards. Celle de votre club de tir par exemple.
- Reprenez cette table en modifiant la pression atmosphérique de 1000hpa à 750hpa, de 50hpa en 50hpa.
- Reprenez cette table en modifiant la température de +40°c à -20°c, de 5°c en 5°c.
- Reprenez cette table avec différente orientations et forces de vent, de 1m/s en 1m/s.
A chaque fois imprimez. Vous aurez une superbe base pour aller sur le terrain sans électronique.
Cela représente un boulot conséquent, mais c'est mieux que de regarder la télé et cela vous permettra d'intégrer une grande partie des connaissance du TLD.




Je suis loin d'avoir tout dit sur ce sujet qui consistait à vous sensibiliser à cette discipline extraordinaire du TLD. Après avoir lu tout cela, chacun y trouvera une adaptation à sa
situation et à ses anticipations chaotiques.

Cela paraît un peu compliqué au premier abord, mais il n'en est rien.
Avec un peu de pratique, tout devient plus simple et les automatismes se mettent en place.
Le TLD commence à 100m, soyez bon à cette distance et le reste suivra.
Gardez à l'esprit qu'au delà de 300m le but est de toucher pas de faire de la précision.
La distance est le résultat du travail que vous aurez apporté en amont.
Ayez confiance en vous, tout le monde peut y arriver.
Rappelez vous : Si vous maîtrisez ce genre de tir, vous aurez toujours l'avantage face à un adversaire, fut-il plus nombreux ou mieux entraîné que vous.

Bonne préparation.
A bientôt amis survivalistes.
SDB.

54 commentaires:

  1. Excellent article !

    "J'ai monté un rail penté sur ma CZ 455, ce qui me permet de toucher à 300m avec une lunette moyen de gamme."

    j'hésitais à prendre une 22lr mais la je suis définitivement convaincu ;)

    Fred

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  2. Article vraiment excellent, très bien expliqué, rien a redire.

    J'adore le "au secours, des MOA" c'est vrai qu'entre une lunette en millième et une en MOA, le calcul à vraiment rien a voir, comme j'en avais déjà parlé dans un commentaire.

    Pour l'entrainement aux réglages de tourelles, je conseille également la 22lr, qui permet de s’entraîner à petit budget, avec une munition qui correspond à courte distance à une munition plus puissante à longue distance.

    bon tir à tous.

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  3. Excellent article ou l'on apprend plein de choses (vous êtes un très bon pédagogue). Si je me permet une petite question, j'ai une CZ 455 en 22 quelle lunette me conseilleriez-vous?

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    1. Pour toutes les armes à plomb et 22lr, je conseille simplement les lunettes BSA... après, tout dépend du budget

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  4. article assez détaillé avec des informations précises, pour être complet il faudrai aussi lire le malfatti et fabriquer ses munitions match soi même, c'est mieux que des muns de chasse même faites par de grandes marques.
    le camouflage et le déplacement sont essentiels également au moins autant que de savoir tirer.
    quand à doubler son tir, clairement non, doubler le tir depuis la même position et dans un temps voisin du premier tir révélera votre position.

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  5. merci pour ce cours très clair.
    N'étant pas spécialiste, mais ayant fait des recherches sur le domaine, il est possible de compléter ces informations par différentes sources
    La lecture du livre "The Ultimate Sniper: An Advanced Training Manual for Military and Police Snipers" couvrant l'ensemble du métier de sniper militaire et civil (choix de l'arme, lunette, positionnement, camouflage, stratégie de déplacement et progression, évaluation des distances, chemin de retraite, angle de tir, les variables influençant le tir (force de coriolis notamment sur les longue distance), les abaques et tables de tir.
    Il y a aussi la vidéo de Magpul Dynamics - The Art of the Precision Rifle avec Todd hornett, qui montre notamment comment faire le zéroing après un démontage complet de la lunette, impressionnant, rapide et efficace
    Pour ceux qui ne sont pas convaincu de l’intérêt du TLD, voir l'article sur theatrum belli
    http://theatrum-belli.org/syrie-irak-ei-premieres-lecons-des-combats-la-naissance-dun-nouvel-art-de-la-guerre/
    liser attentivement le deuxième point
    "2. Dans ce combat en outre, une importance particulière est accordée au fusil à lunette qui permet non seulement l’observation et le tir à longue distance, un appui-feu discret et efficace, mais également l’interdiction d’une zone sans impliquer de gros effectifs. (Cf. John WEST, Fry the Brain : The Art of Urban Sniping and its Role in Modern Guerrilla Warfare, Countryside, 2008)"
    INTERDICTION d'une zone sans impliquer de gros effectifs !!! très survivaliste comme point de vue.
    Voilà pour approfondir.
    Une question : est-il valable d'équiper l'arme avec un canon de précision (lourd, ou varmint), ou la connaissance et la pratique priment-elles ?
    Merci pour le blog et les rédacteurs.
    Sébastien.

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  6. Vu qu'on est plus dans du simple TP, ça écarte pas mal de monde: technicité, entraînement, coût; tout est rédhibitoire pour quelqu'un de lambda ou quelqu'un occupé à soigner son carré de choux.
    Faut déléguer ce genre de tache qui est tout un domaine, voire un métier à part entière.
    J'ai fait du TLD, avec le coup de doigt qui va pas bien, la lunette qui rebondit dans la gueule et la cible qui danse toute seule au moindre coup de mou, bref, trop aléatoire pour un quelconque résultat.
    l'article est super mais ne touche que quelques initiés (qui auront bien soin de mettre leur qualif de TLD dans leur CV quand faudra recruter) car je ne crois pas que la majorité souhaite devenir TLD au vu du temps et de l'énergie que ça demande.
    Par contre c'est bien de partager des connaissances qui montre le chemin à parcourir pour devenir, premièrement un TLD, deuxièmement devenir bon dans le domaine.
    Idem avec des compétences de self, il faut des années pour devenir bon.
    cc

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    1. bonjour
      article tres complet ....
      mais c pas pour moi le tld...
      quelqu un peux m expliquer l incidence d un canon rayé (ou pas ) sur un fusil a pompe ou autre?
      le bellovaque

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    2. trois possibilités :
      - soit yopmail fonctionne pas mais j en doute...
      -soit je suis pas doué, ce qui est probable...
      - soit personne n est tenté par la vie a la ferme....

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    3. Bonsoir le bellovaque,
      pour le canon rayé ou pas:
      une 22 lr a un canon rayé
      une .300 à un canon rayé
      etc etc
      un fusil juxtaposé cal 12 ou 16 etc a un canon lisse
      un fusil de chasse semi auto calibre 12 etc à un canon lisse et tout cela est achetable avec une licence de tir de ball trap ou un permis de chasse,
      un fusil à pompe cal 12 a un canon lisse, mais n est pas achetable avec une simple licence, il faut une aurorisation de la prefecture qui, il parait , n est jamais donnée.
      donc les marchands d armes ont mis des canons rayés sur certains fusils à pompe pour les faire passer comme carabine rayé (qui existent en calibre de chasse) aux yeux de la loi et ainsi pouvoir les vendre dans les pays réticents aux fusils à pompe comme en France.

      Donc sur un fusil à pompe ou un juxtaposé ou un superposé ou un semi auto ou un à levier de sous garde de chasse en calibre 12 ou 16 etc: voici l incidence d un canon lisse ou d un canon rayé :

      un canon rayé : ses rayures vont accompagner la balle dans le canon et lui donner une trajectoire plus précise, donc un canon rayé est bien pour tirer des balles (balles à sanglier brenekke slug etc) mais par contre sur des cartouches avec des plombs ou des chevrotines, c est une catastrophe !
      les rayures font que le "nuage" de plombs "la gerbe" se disperse beaucoup plus vite et à 15 m les plombs sont écartés sur une surface de plus de 2 m.

      Avec un canon lisse les balles sont moins précise à moyenne distance mais les cartouches à plombs ou chevrotines gardent tout leur potentiel , de plus sur un canon lisse, plus le canon est long plus la gerbe restera serrée longtemps, si vous "réduisez" votre canon lisse, plus il sera court plus la gerbe de plombs s eparpillera sur de courtes distances, il y a aussi les "chokes" ces petits embouts qui se visse en bout de canon pour resserer plus ou moins la gerbe de plombs.

      Voilà, bilan : le fusil à pompe à canon rayé , pour moi c est de l argent gaché, mieux vaut avoir plusieurs juxta ou superposés robustes et bien BIEN savoir les utiliser et plein de cartouches point barre .
      Bonne continuation.

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    4. ce n est sans doute pas que personne n est interressé par la ferme, mais plutot parce que certian, moi par exemple, ont déjà une structure, ou pour d autres ils n ont pas confiance, ou pour d autres encore, ils ne sont pas prets à se lancer maintenant et ne seront sans doute prets que quand internet ne nous permettra plus de communiquer ...... bon courage !

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    5. un détail... vous n'avez pas le droit d'acheter un fusil à pompe lisse sans autorisation préfectoral, mais vous avez le droit d'acheter un FAP rayé puis un canon lisse seul, tant que vous ne le montez pas...

      En prenant ça en compte, le FAP rayé reste une bonne option.

      D’ailleurs, je précise que la loi ne vous autorise à avoir que 12 armes de catégorie B... pour les gros amateurs d'armes, c'est dommage d'en perdre une pour une arme que vous pouvez avoir en cat C, et donc, sans limite de nombre.

      Bien entendu, c'est pas bien de faire ça, la loi c'est la loi, le mal c'est pas bien, etc...

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    6. Oui je vous avais lu , parler de cette possibilité mais vous n etiez pas ur à ce moment là, donc à présent vous confirmez ? on peut acheter un canon lisse de fap en pièce détachée ?? pour toutes les marques /modèles ? quel prix ? Effectivement, si cela est possible , alors il est clair que c est super interressant.

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    7. Pour les catégories B , les personnes ayant un casier (et n etant pas tous des voyous) ne peuvent pas y acceder, donc je ne conseille jamais d armes de cette catégorie, Mais et pour une fois je suis d accord avec les lois, ce n est peut etre pas un mal que tout le monde ne puisse pas acquerir un pistolet ou une arme semi auto... je ne parle pas hélas du marché noir des voyous.
      cordialement.

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    8. bonjour
      et si on organisent des rencontres au bistro?
      le bellovaque

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    9. Bonjour les survivalistes,

      Concernant les fusils à pompe, il est effectivement possible d'acheter un canon lisse mais pas de le monter. Concernant les fusils à pompe calibre 12 rayés, les résultats sont effectivement excellents avec des balles type Brenneke par exemple et peuvent être catastrophiques en fonction du pas des rayures. Pour ceux dont la culture armurière est balbutiante, disons que le pas des rayures représente la "vitesse" à laquelle les rayures tournent. Avec un pas rapide, les rayures vont réaliser ou un plusieurs tours complets sur la longueur du canon, inversement avec un pas lent, seule une fraction de tour sera réalisée sur la longueur du canon. conclusion, si on prend un pompe rayé avec un pas lent, les résultats en cible, même s'ils ne sont pas aussi bons qu'avec un canon lisse, sont très convaincants et pour donner un exemple, avec une 12 grains à 20m, les 12 grains tiennent dans la dimension d'un buste. A vous de voir avec votre armurier, le mien a fait rayer des canons avec un pas tellement lent qu'on a l'impression qu'elles ne tournent pas du tout.

      Amitiés survivalistes

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    10. Oui jai vu certains armuriers proposer un boyaudage avec un pas lent comme vous dites, c est vrai. Merci pour les précisions.

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  7. La voie du guerrier!!
    Le bellatore de ce futur retour à une société qui ressemblera au monde médiéval.

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    1. Je suis pas d'accord du tout. La voie du guerrier, ok, mais nous ne sommes ni des seigneurs et nous ne vivons ni pour la guerre, ni par la guerre.
      Nous subissons des évènements qui nous obligent à prendre des armes mais nous sommes comme au Moyen Age, de simples péquins qui grattent la terre pour vivre.
      Le guerrier médiéval se mettait fissa au service d'un seigneur local afin de pouvoir bouffer et donner quelques coups de lame de mai à octobre pour son patron. Le mythe du guerrier ne tient que dans une société solide et pérenne, comme la société celtique par exemple. Nous, c'est le chaos et nous sommes obligés d'assimiler les 3 ordres définis par Dumézil: le sacerdotal, l'artisanat et la guerre aujourd'hui définis par une nouvelle manière de penser, la culture vivrière et la défense du domaine et du clan.
      Si on commence à parler de guerrier, ça va attirer les mythos, les Rambos en mousse et les vétérans de COD.
      cc

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  8. Tireur sportif au 200m sur SSG3000 en 308W et lunette Duralyt, optique Zeiss 3-12x50, avec mes 75 piges, j'ai beaucoup apprécié cet article qui d'ores et déjà me permet de faire quelques corrections. Merci.

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    1. bravo ,mais tout le monde n'a pas les moyens de s'offrir ce genre d'optique !!!alors il serait agréable , sans pour autant faire de la pub , de donner des marques et des ref de lunettes autres qu'en Moa a un prix acceptable pour un rendement qui le serait tout autant sur des distances ne dépassant pas les 300 mètres et surtout un système de montage universel.Vu le nombre de lunettes sur le marché c'est un vrai b....... merci aux professionnels qui auront la gentillesse de le faire

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    2. A 75 ans, comme hobbie c'est moins répandu que la traditionnelle partie de pêche.

      Bravo monsieur!
      ;)

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    3. Pour ceux qui veulent faire du TLD "a minima" mais sans être ridicule, voici un ensemble qui décoiffe a un prix sans concurrence.
      Carabine MARLIN X7 VH en 308 W et lunette Bushnell Elite 10x40 MIL DOT, le tout pour moins de 1000 Euros. Imbattable et vraiment loin d'être ridicule, croyez moi !Enfin, ceux que la crosse "plactoc" de la Marlin rebutent, une crosse trou de pouce de chez Boyd's pour 200 Euros et l'affaire est dans le sac !

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  9. bien sur, perso je l'ai sur mon ordi en Français

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  10. Bonjour, j'ai actuellement deux calibres 22 LR et Cal 12. Je pense intercaler un autre calibre pour faire du 100/200 m dans mon club tout le monde ne jure que par le 222REM mais je ne suis pas convaincu par ce calibre (sensibilité au vent) je pense plutôt au 243. Messieurs merci pour vos réponses.

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    1. cartouches plus chères en 243 pour pour trop peut d'écarts dus au vent sur ces distances

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    2. Merci madame,donc si je comprends bien votre conseil 222 ok pour du 200 m.

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    3. moi je crois que pour ces distances je vais me lancer avec un mosin nagant 91 30 , un grand classique...... mais pas cher... je ne sais pas ce que les pro du tld en pensent, puis la munition n est pas cher et conditionnée en boite de conserve.

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    4. anonyme du 12/2 tout dépend de votre budget en plus je crois que le 222 n'est pas limité en nbre de cartouches comme le 223 par exemple surtout si c'est pour faire des trous dans des cartons

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    5. Le .222 est parfait pour traiter la zone des 200 mètres et même des 300 mètres. De toutes façons, 200 mètres ce n'est pas de la longue distance donc un calibre bien rasant comme le .222 ou le .223 c'est sans correction en site (en hauteur) jusque 300 mètres.
      Et s'il y a du vent, il sera pour tout le monde d'une part et d'autre part les petits calibres permettent de vite doubler au besoin.
      Le mien, en visée ouverte (œilleton et guidon) tient un carré de 9 cm sur 9 à 200 mètres. Pour améliorer, il a fallu monter une lunette mais ça n'a pas beaucoup de sens pour taper à ces distances. Un point rouge n'est pas mal.
      Pour aller au-delà, il faudra passer à des calibres plus gros à cause du vent en effet. A titre de comparaison, ma Remington 700 en calibre 7x64, avec lunette, faisait des groupements où les impacts se chevauchaient à 200 mètres (meilleur H + L 19 mm à 200 pour ceux à qui ça dit quelque chose). Avec des cartouches millipoilées en rechargement perso, évidemment. Si c'est pour acheter de la cartouche commerciale de chasse faite pour tomber un sanglier à 40 mètres, n'importe quelle brêle de surplus peut le faire ... avec le résultat en proportion.
      Mais à 600 mètres, ce n'est plus le même frère qui fait l'école même si ça touchait un paquet de Gitanes sans souci. Donc à chaque distance son outil. Le .222 donnera des déboires à 600 mètres. Je ne dis pas qu'on ne peut rien en tirer à ces distances, je dis qu'il faut prendre rendez-vous avec les malfaisants pour un jour sans vent et ce n'est pas garanti qu'ils acceptent. Les calibres 7 mm et .30 feront le boulot, avec les corrections très bien exposées dans l'article et peuvent aussi traiter la zone en-dessous avec de la puissance inutile. Tout est question de compromis.
      Un dernier point : mes .222, je les tire et les recharge 6 fois avec une remise à longueur tous les 3 tirs. Le dernier chargement est en cartouche consommable pour le cas où ... Je n'ai jamais eu de rupture d'étui.
      Pour le 7x64, il vaut mieux se limiter à 3 tirs avant le dernier chargement avec remise à longueur après chaque tir. C'est à prendre en compte dans le nombre d'étuis dont il faut disposer. Que ceux qui contestent ce point tranchent un étui en longueur à la disqueuse. Quand ils verront l'amincissement du métal juste au-dessus du culot (même avec une feuillure bien réglée), ils changeront d'avis. maintenant, chacun est libre de se faire sauter le caisson comme il veut.

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    6. Amis survivalistes,

      Il me semble que dès qu'on aborde la notion de TLD, il y a beaucoup de confusion. D'abord le tir à 200 ou 300m n'est pas du TL, à partir de 600m d'accord. Mais à cette distance, pour faire un coup au but à chaque tir (ce qui est recherché), il faut un matériel adapté et des compétences. Pour les distances évoquées, n'oublions pas que n'importe quel fusil de troupe permet, avec l'instruction qui convient, de faire but à chaque tir à 400m. C'est pour cela qu'ils sont conçus. Après, en fonction de son budget et de ses préférences, chacun fera un choix sachant qu'il y a quand même des différences et qu'un Schmidt Rubin k31 sera en moyenne très supérieur à un Mosin Nagant 91/30 qui reste toutefois globalement un excellent fusil.
      Concernant le calbre 222, celui-ci est tout à fait efficace et c'est d'ailleurs l'un des calibres préférés des chasseurs qui tirent des renards à 200m. Pour moi, 2 questions sont importantes, quelles prestations attend-on sachant que qui peut le plus peut le moins et la disponibilité des éléments de rechargement. Pour cela, rien ne peut battre un calibre 30 et le 308 wimchester en particulier qui est un calibre OTAN donc très répandu y compris chez les tireurs civils depuis le changement de réglementation, facile à recharger. Juste une dernière remarque, quelque soit le calibre, classé en catégorie B ou C, il est interdit de posséder simultanément

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    7. la suite...
      il est interdit de posséder simultanément plus de 1000 cartouches d'un calibre. En catégorie B, j'ai le droit d'acheter au maximum 1000 cartouches sur une période de 12 mois et je peux en recharger autant que je veut tant que je n'en ai pas plus de 1000 en stock. En catégorie C, je peux acheter ou recharger autant de munitions que je souhaite tant que je n'en stocke pas plus de 1000.
      Amitiés survivalistes

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    8. Xavier Ajalbert
      Merci pour ces excellentes précisions ! Sans abuser, pourriez vous développer un peu plus sur le mn 91 30 ? Je me rabat sur ce choix en vue du prix et de la simplicité mécanique .
      Cordialement

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    9. Bonjour Mirador,
      Le Mosin Nagant est un fusil de troupe conçu pour une production de masse. Sa conception remonte à la fin du XIX siècle (1891) et cela se remarque à sa grande longueur à comparer à notre Lebel de la même époque avec lequel il partage une autre caractéristique, la forme très conique de sa munition (moins quand même que le Lebel). Sa conception est très simple et robuste, comme tous les fusils à verrou militaires jusqu'à la seconde guerre mondiale. Comme tous ces fusils, il souffre d'un défaut de conception qui est le bridage du canon sur la monture en bois qui perturbe le régime vibratoire du canon. Sans entrer dans les détails de la balistique intérieure (du canon), la longueur du canon est calculée pour que la balle en sorte alors que celui-ci est en position neutre. En chauffant, le canon se déforme légèrement et vient au contact de la monture qui perturbe les vibrations du canon, la balle ne sort plus en position neutre ce qui modifie le point d'impact, parfois de façon régulière, parfois de façon aléatoire. Souvent le tir monte en cible. Certains fusils souffrent pas ou peu de ce phénomène car leur canon est flottant (ce qui est la norme actuelle). Ces fusils ont un potentiel de précision supérieur aux autres. parmi ceux-là on pourra citer le Schmidt-Rubin K31 qui reste encore abordable ou le Springfield 1903 qui est très cher. Le 91/30 est un bon fusil de troupe dont les prestations seront variables d'un exemplaire à l'autre. Il faudrait pouvoir essayer avant d'acheter mais sauf à bien connaître son armurier, c'est compliqué. Même si le tarif reste imbattable pour un 91/30 (200 à 300 euros) cela représente déjà une belle somme pour beaucoup. Pour moi, il n'y a pas photo, j'économise un peu plus et je prends un K31. Perso, j'en ai 2, un en 30-284 et un en 7.5 swiss et je sors rarement du 9 (10cm de diamètre) d'une cible C50 à 100m en tir couché en appui sur les coudes aves des munitions de surplus à 275 euros la caisse de 480.
      Amitiés

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    10. Bonjour, Xavier Ajalbert, merci beaucoup pour ces précisions et ces conseils, qui me sont utiles, pour le coup.
      Bonne continuation !
      Cordialement.

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    11. Bonjour Mirador,

      Une petite précision concernant le rechargement des étuis de munitions de surplus aussi bien en 7.62 x 54R (Mosin Nagant) qu'en 7.5 swiss. Ce sont des étuis à amorçage Berdan et non Boxer. La différence vient du fait que l'enclume, ce qui va s'opposer au percuteur est intégré à l'amorce Boxer avec pour conséquence un évent (le trou au fond de l'étui) centré. Sur un étui Berdan, l'enclume fait partie intégrante de l'étui, au centre du puit d'amorce, donc l'évent ne peut être centré, il est donc constitué de 2 petits évents décentrés. Un outil de désamorçage est constitué en fait d'une aiguille qui pousse l'amorce de l'intérieur de l'étui, parfait pour du Boxer mais inopérant pour du Berdan. Pas de désamorçage, pas de rechargement. Il existe des outils spécifiques mais pas simple à trouver, pas toujours très efficients et longs à mettre en œuvre (quand on recharge des grandes quantités, le temps compte). Il y a aussi des astuces comme remplir l'étui avec de l'eau, introduire dans le collet de l'étui un mandrin ajusté et frappé sur celui-ci. L'eau n'étant pas compressible, l'amorce va être chassée. C'est long, fastidieux et celui qui est en appartement risque d'avoir quelques soucis avec s moitié qui n'appréciera pas forcément le chantier. Je pense que c'est bon de le savoir si on veut recharger...
      Bonne journée et bon choix.

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    12. Re bonjour, Xavier Ajalbert, je souhaiterais abuser encore un peu de vos connaissances, si vous voulez bien, concernant le K31, est ce que vous me conseillez de le prendre en mousqueton ou en version plus longue ??

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    13. Bonsoir Mirador,

      A ma connaissance, le K31 est un mousqueton. Il n'existe que dans cette version. Les versions plus longues sont par exemple les K11 datant donc de 1911 qui sont très intéressant en collection mais beaucoup moins dans le cadre du tir sportif ou celui qui nous occupe présentement. En effet, la conception de la culasse très particulière est beaucoup plus fragile, limitant d'autant la puissance des munitions tirables et il ne faut pas espérer gagner en précision. En plus, l'encombrement de l'arme est un facteur non négligeable à prendre en compte. La longueur moyenne d'un mousqueton est de 100 à 105 cm pour une masse de 3,5 à 4 kg, c'est déjà très encombrant par rapport aux standards actuels, alors pourquoi s'encombrer d'un canne à pêche? J'espère avoir répondu à vos interrogations. Si besoin, n'hésitez pas à me solliciter, je me ferais un plaisir de vous répondre dans la limite de mes connaissances.

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    14. Bonjour Xavier Ajalbert,
      merci, encore une fois, pour votre réponse, je pense que je vais donc m'orienter vers un K31, en plus c est une très belle arme je trouve, j'ai juste peur que le mécanisme soit compliqué ou fragile? Mais ce sera je pense, mon choix. Concernant les munitions, elles sont conditionnées en boites de conserve aussi comme les 7x62 ? Elles se conservent bien ? Est ce qu il y a un choix plus judicieux qu un autre pour les munitions de 7,5 ?
      Encore merci pour vos conseils, bonne continuation.
      Cordialement.

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    15. Bonjour,

      Je me permets juste de dire ceci :
      Je connais un peu... le K31, il n'est ni fragile ni compliqué.
      Pour ma part il est juste déconcertant aux premières utilisations (armement de la culasse linéaire : on tire et on pousse) mais au bout de quelques séances on trouve ça génial car c'est ultra rapide et simple.
      La fragilité, ben tu verras de toi même la grosseur des pièces. Si tu les casses c'est que tu aurais cassé n'importe quoi d'autre.
      Et en plus il est d'une précision redoutable sans lunette.

      Bien à toi.

      S.

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    16. Bonjour,

      C'est vrai que le mécanisme linéaire est un peu déconcertant et que la culasse peut sembler compliquée, ce qui n'est pas le cas. Sa conception est aussi simple et solide que celle d'un Mauser par exemple. Ce sont toutes des pièces de révolution (obtenues par tournage) ce qui est le plus simple en mécanique. Pour la solidité, je n'ai jamais entendu parler d'une rupture de pièce. Pour ce qui est de la conservation des munitions, il n'y a pas de soucis non plus. Elles sont emballées par 10 dans des boîtes en carton, réunies par 6 dans un emballage en papier qui semble paraffiner et scellé puis 8 paquets sont rangés dans une caisse en carton recouvert d'une espèce de goudron. La caisse est fermée par une sangle et est plombée. On ne peut donc pas les laisser dehors mais elles sont quand même bien protégées. Un élément essentiel à la conservation des munitions en général, c'est la température, l'idéal étant de les conserver à une température constante ni trop froide ni trop chaude, dans une maison chauffée par exemple. Une dernière chose encore concernant le choix du calibre. Même s'il est tentant de se tourner vers le 30.284, il est à noter que la géométrie de l'étui est légèrement différente (angle du collet) ce qui perturbe l'alimentation et empêche d'aller aussi vite qu'avec le calibre d'origine. En tir sportif, on s'en accomode, dans d'autres situations c'est plus ennuyeux.
      Amitiés.

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    17. Bonjour , Xavier Ajalbert,
      et bien, merci beaucoup encore une fois pour ces renseignements très prècis, ce sera donc un K31 en 7 5 pour moi alors, je sens que je ne vais pas regretter !
      Merci et bone continuation !

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  11. si possible lunette avec reticule premier plan focal et pas en moa(3 12 50ou 56 vortex copie de la schmidt and bender) tube de 34

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    1. Je comprend pas tout

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    2. étalonnage en Mrad:1 clic sur tourelle de lunette =0.1 Mrad = 1 cm à 100 mètres ;1 clic =0.1 Mrad=0.5cm à 50 mètres beaucoup plus facile a regler que les Moa (mesure anglaise en pouces) le plus difficile est d'estimer. la distance à la cible sans télémètre. Sur les boites de cartouches la flèche de la balle est donnée ( en principe) en fonction des distances sur une table si ce n'est pas le cas il faudra se la faire soi même et n'aura de valeur que pour cette munition;Attention a l'effet Coriolis sur les longues distances (plus de 200 mètres)

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    3. 200 métres longues distances ? Vous avez oublié un zéro ?

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  12. Bonjour

    est-ce qu'un connaisseur pourrait dire ce qu'il pense du package http://www.lepistolier.com/pack-carabine-sabatti-rover-alpin-tactical-synthetique-1-925-181-74-74-83-0.html svp ?
    Merci

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    1. en quel calibre ?si c'est du 308 c'est du très bon matériel mais pourquoi dépenser autant alors qu'il y a des équivalents moins chers ?

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  13. Bravo pour cet article, et au plaisir de vous retrouver un jour sur le futur stand de la FFT .

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  14. Super article. Il serait encore mieux si vous disiez quels armes de secours prendre pour un sniper survivaliste (on risque de se retrouver un jour dans une situation de combat rapproché avant ou après le tir). Au plaisir de se croiser sur un stand de tir de plus de 600 mètres ;)

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  15. Bonjour Tita ,et bien c'est pas si simple ,si vous êtes un tireur longue distance en principe vous ne serez pas pris en combat rapproché,si c'est le cas votre binome fera le boulot.Si vous êtes seul et survivaliste tout dépend du nombre en face et de vos capacités de tireur ,votre arme de tlg fera aussi le job qui peut le plus peut le moins , après une arme automatique ak47 ou similaire,de près c'est un fap,de très prés un glock 17,de très trés près un cure dent


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